Les ports de la Manche et l’Escaut,
de septembre à novembre 1944
Objectif du module : Guidés par des questions de recherche et des questions axées sur l’enquête, les élèves exploreront l’importance de la bataille de l’estuaire de l’Escaut en utilisant des éléments de preuve tirés de sources primaires, en vue de comprendre les causes et les conséquences de cette offensive ainsi que les perspectives historiques sur cette période.
Public cible : De la 10e à la 12e année Connaissances préalables requises : La bataille de Normandie CPH primaire visé : La pertinence historique CPH secondaires visés : Les causes et les conséquences, la perspective historique |
Interessé à combiner le projet Nous nous souviendrons d'eux à certaines des activités de ce module? Voici les liens à deux dossiers de service de soldats dont les récits sont reliés au sujet de ce module: Vincent William Beazley Lance Corporal Leonard Frank Osborne |
La situation
À la fin d’octobre 1944, les opérations menées dans les Pays-Bas sous la direction des Canadiens en vue d’ouvrir le port d’Anvers devinrent l’effort le plus prioritaire des Alliés dans la guerre mondiale. Des troupes britanniques et américaines supplémentaires furent placées sous le commandement canadien en plus des troupes britanniques, néerlandaises, polonaises et tchèques qui y servaient déjà. Des forces aériennes et navales alliées se joignirent aussi à la mission planifiée par les Canadiens.
Toute cette mission figure parmi les plus vastes campagnes militaires canadiennes de l’histoire. Pour cette raison, devrait-elle être considérée comme importante?
Comment se compare-t-elle au débarquement à Dieppe ou au jour J?
Toute cette mission figure parmi les plus vastes campagnes militaires canadiennes de l’histoire. Pour cette raison, devrait-elle être considérée comme importante?
Comment se compare-t-elle au débarquement à Dieppe ou au jour J?
Le contexte
Où, qui et pourquoi?
De septembre à novembre 1944, après la victoire lors de la bataille de Normandie, les armées alliées déferlèrent à travers la France vers la frontière allemande. La Première Armée multinationale canadienne, comprenant des soldats britanniques, polonais et tchèques, formait le flanc gauche, avançant vers le nord-est le long de la côte de l’Europe de l’Ouest. C’est là que les forces sous direction canadienne reçurent l’ordre de vaincre les unités allemandes en poste dans les blockhaus du « mur de l’Atlantique », construits pour contrôler les villes portuaires du littéral nord de la France, de la Belgique et des Pays-Bas. Il en résulta certains des combats les plus difficiles et les plus sanglants que les troupes canadiennes aient connus n’importe où au cours de la Seconde Guerre mondiale. Au prix de nombreuses vies canadiennes, la Belgique fut libérée et des ports stratégiques furent ouverts aux navires alliés, y compris ceux de Boulogne, de Calais et, surtout, d’Anvers, l’un des plus grands ports de toute l’Europe. L’accès à ces ports permit aux armées alliées de déplacer leurs ravitaillements et leur base de transport à plus de 500 kilomètres des plages de la Normandie, tout près de la frontière allemande, en préparation des batailles finales de la guerre et de la vaste opération de secours humanitaire qui suivait derrière la ligne de front. C’est la raison pour laquelle le brigadier-général Denis Whitaker, historien et ancien combattant, a intitulé son livre portant sur les opérations militaires de l’automne de 1944 Tug of War: The Allied Victory that Opened Antwerp (Une lutte à finir : la victoire alliée qui ouvrit Anvers).
Au début de septembre 1944, les dirigeants alliés virent des signes selon lesquels l’Allemagne d’Hitler pourrait s’effondrer avant la fin de 1944. Dans ce contexte, les dirigeants britanniques et américains lancèrent l’opération « Market Garden », un immense assaut par largage de parachutistes destiné à pénétrer en territoire allemand pour infliger la défaite à l’Allemagne aussi rapidement que possible, mettant ainsi fin à la souffrance humaine dans l’Europe occupée. La mission était un pari risqué étant donné l’épuisement des unités alliées, qui combattaient au bout d’une longue chaîne de ravitaillement. Toutefois, en septembre 1944, de nombreux dirigeants alliés estimaient qu’elle en valait le risque pour mettre fin rapidement à la guerre. Ils ignoraient que l’Allemagne d’Hitler avait mobilisé ce qu’il lui restait d’effectifs et de matériel disponibles dans la seconde moitié de 1944 pour livrer une dernière bataille désespérée afin d’arracher des conditions de paix acceptables, un peu comme elle l’avait fait au printemps de 1918. Les espoirs des Alliés de mettre fin rapidement à la guerre se heurtèrent de plein fouet aux espoirs allemands de la prolonger assez longtemps et d’infliger suffisamment de pertes pour amener les Britanniques ou les Américains à abandonner.
La Première Armée canadienne ressentit les conséquences de ces décisions. Au début, les opérations canadiennes et les opérations dirigées par les Canadiens contre les ports fortifiés par les Allemands en France, en Belgique et dans les Pays-Bas venaient au deuxième rang des priorités, après la poussée des troupes blindées et aéroportées en territoire allemand. Il fallut monter l’offensive canadienne en disposant d’un petit nombre de soldats, de munitions et d’armes. Le temps humide d’automne et le terrain de faible altitude en Belgique et aux Pays-Bas rendirent le transport terrestre difficile, voire impossible, et souvent clouaient au sol les avions de soutien alliés. Les commandants canadiens réagirent en mettant en œuvre des solutions novatrices et des technologies spécialisées afin de se donner un avantage. Néanmoins, l’opposant allemand continuait de combattre farouchement. Plus de 6 000 Canadiens furent tués ou blessés cet automne-là, ce qui engendra une pénurie d’effectifs, de concert avec les lourdes pertes subies en Italie et dans la guerre aérienne, et contribua à la crise de la conscription de 1944. De nombreux combattants qui servaient dans les ports de la Manche et les champs détrempés des environs de l’Escaut succombèrent à l’épuisement après d’innombrables jours de rudes combats dans des tranchées froides et pleines de boue, sous le feu constant des tirs d’artillerie allemands qui rappelaient la Première Guerre mondiale.
De septembre à novembre 1944, après la victoire lors de la bataille de Normandie, les armées alliées déferlèrent à travers la France vers la frontière allemande. La Première Armée multinationale canadienne, comprenant des soldats britanniques, polonais et tchèques, formait le flanc gauche, avançant vers le nord-est le long de la côte de l’Europe de l’Ouest. C’est là que les forces sous direction canadienne reçurent l’ordre de vaincre les unités allemandes en poste dans les blockhaus du « mur de l’Atlantique », construits pour contrôler les villes portuaires du littéral nord de la France, de la Belgique et des Pays-Bas. Il en résulta certains des combats les plus difficiles et les plus sanglants que les troupes canadiennes aient connus n’importe où au cours de la Seconde Guerre mondiale. Au prix de nombreuses vies canadiennes, la Belgique fut libérée et des ports stratégiques furent ouverts aux navires alliés, y compris ceux de Boulogne, de Calais et, surtout, d’Anvers, l’un des plus grands ports de toute l’Europe. L’accès à ces ports permit aux armées alliées de déplacer leurs ravitaillements et leur base de transport à plus de 500 kilomètres des plages de la Normandie, tout près de la frontière allemande, en préparation des batailles finales de la guerre et de la vaste opération de secours humanitaire qui suivait derrière la ligne de front. C’est la raison pour laquelle le brigadier-général Denis Whitaker, historien et ancien combattant, a intitulé son livre portant sur les opérations militaires de l’automne de 1944 Tug of War: The Allied Victory that Opened Antwerp (Une lutte à finir : la victoire alliée qui ouvrit Anvers).
Au début de septembre 1944, les dirigeants alliés virent des signes selon lesquels l’Allemagne d’Hitler pourrait s’effondrer avant la fin de 1944. Dans ce contexte, les dirigeants britanniques et américains lancèrent l’opération « Market Garden », un immense assaut par largage de parachutistes destiné à pénétrer en territoire allemand pour infliger la défaite à l’Allemagne aussi rapidement que possible, mettant ainsi fin à la souffrance humaine dans l’Europe occupée. La mission était un pari risqué étant donné l’épuisement des unités alliées, qui combattaient au bout d’une longue chaîne de ravitaillement. Toutefois, en septembre 1944, de nombreux dirigeants alliés estimaient qu’elle en valait le risque pour mettre fin rapidement à la guerre. Ils ignoraient que l’Allemagne d’Hitler avait mobilisé ce qu’il lui restait d’effectifs et de matériel disponibles dans la seconde moitié de 1944 pour livrer une dernière bataille désespérée afin d’arracher des conditions de paix acceptables, un peu comme elle l’avait fait au printemps de 1918. Les espoirs des Alliés de mettre fin rapidement à la guerre se heurtèrent de plein fouet aux espoirs allemands de la prolonger assez longtemps et d’infliger suffisamment de pertes pour amener les Britanniques ou les Américains à abandonner.
La Première Armée canadienne ressentit les conséquences de ces décisions. Au début, les opérations canadiennes et les opérations dirigées par les Canadiens contre les ports fortifiés par les Allemands en France, en Belgique et dans les Pays-Bas venaient au deuxième rang des priorités, après la poussée des troupes blindées et aéroportées en territoire allemand. Il fallut monter l’offensive canadienne en disposant d’un petit nombre de soldats, de munitions et d’armes. Le temps humide d’automne et le terrain de faible altitude en Belgique et aux Pays-Bas rendirent le transport terrestre difficile, voire impossible, et souvent clouaient au sol les avions de soutien alliés. Les commandants canadiens réagirent en mettant en œuvre des solutions novatrices et des technologies spécialisées afin de se donner un avantage. Néanmoins, l’opposant allemand continuait de combattre farouchement. Plus de 6 000 Canadiens furent tués ou blessés cet automne-là, ce qui engendra une pénurie d’effectifs, de concert avec les lourdes pertes subies en Italie et dans la guerre aérienne, et contribua à la crise de la conscription de 1944. De nombreux combattants qui servaient dans les ports de la Manche et les champs détrempés des environs de l’Escaut succombèrent à l’épuisement après d’innombrables jours de rudes combats dans des tranchées froides et pleines de boue, sous le feu constant des tirs d’artillerie allemands qui rappelaient la Première Guerre mondiale.
Questions et débats cruciaux
Les activités proposées aux élèves sont inspirées des repères de la pensée historique relatifs à chacun des concepts primaire et secondaires de la pensée historique abordés dans le module. Les activités sont destinées à être réalisées dans l’ordre. Veuillez cliquer ci-dessous pour voir un aperçu des activités, des questions d’orientation et des questions supplémentaires que l’enseignant ou l’enseignante peut présenter.
Les élèves examineront à quel point les Alliés étaient préparés pour remporter la guerre en 1944.
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Les élèves feront un exercice d’étude de cas portant sur l’île de Walcheren.
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Les élèves tiendront un débat parlementaire en explorant la position d’un personnage historique.
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Le contenu de ce module est toujours en développement. De nouveaux liens seront ajoutés à mesure que nous explorerons des sources additionnelles. Toute recommandation quant au contenu du site est bienvenue!
Activité/Évaluation culminante
Afin de démontrer leur compréhension, les élèves rédigeront un texte sous la forme d’un article d’opinion pour donner suite à leur débat parlementaire, dans lequel ils et elles présenteront ce qui risque de se produire si les mesures qu’ils et elles recommandent ne sont pas prises.
Nous encourageons le recours aux ressources du Projet de la pensée historique en plus des recommandations du programme d’études provincial pour évaluer la pensée des élèves dans ce module.
Nous encourageons le recours aux ressources du Projet de la pensée historique en plus des recommandations du programme d’études provincial pour évaluer la pensée des élèves dans ce module.