La Sicile et la campagne d’Italie,
de 1943 à 1945
Objectif du module : Guidés par des questions de recherche et des questions axées sur l’enquête, les élèves exploreront diverses perspectives sur la campagne d’Italie, afin de comprendre si la campagne a été un succès ou un échec dans des perspectives historiques et contemporaines et de soupeser les implications éthiques de cette diversion.
Public cible : De la 10e à la 12e année Connaissances préalables requises : La bataille de la Somme; Passchendaele; la campagne de Normandie CPH primaire visé : La perspective historique CPH secondaires visés : La dimension éthique; les sources |
Interessé à combiner le projet Nous nous souviendrons d'eux à certaines des activités de ce module? Voici les liens à deux dossiers de service de soldats dont les récits sont reliés au sujet de ce module: Omer Eugene Bedard Gordon Yellowfly |
La situation
Les soldats, les marins et les aviateurs canadiens participèrent en grand nombre à l’invasion alliée de la Sicile et de l’Italie en 1943, ainsi qu’à la campagne de libération qui dura jusqu’en 1945. Les historiens et historiennes et les anciens combattants débattent toujours de la question de savoir si la campagne d’Italie fut un succès en tant que manœuvre de diversion effectuée par les Alliés pour éloigner les forces allemandes de la Russie et de la Normandie, ou si elle fut plutôt une tentative ratée d’attaquer l’Allemagne à travers les montagnes escarpées d’Italie.
Comment peut-on mesurer le succès d’une opération de diversion?
Comment peut-on mesurer le succès d’une opération de diversion?
Le contexte
Presque la moitié des effectifs de l’Armée canadienne qui participèrent à la Seconde Guerre mondiale combattirent surtout en Sicile et en Italie de 1943 à 1945. Cependant, l’histoire de cette campagne est souvent éclipsée par les débarquements alliés en Normandie lors du jour J et la campagne de libération de toute l’Europe de l’Ouest, événements qui sont mieux connus. Le débat sur la décision des Alliés d’envahir l’Italie vient assombrir l’expérience canadienne de la guerre en Italie. Les décideurs, les anciens combattants qui participèrent à la campagne et, plus tard, les historiens et les historiennes ne se sont jamais entendus sur la question de savoir si l’effort des Alliés avait vraiment permis de détourner les forces militaires allemandes d’endroits plus essentiels tels que la Russie et la France, ou s’il n’était qu’une vaine tentative de s’emparer de l’Italie en traversant les frontières de l’Autriche et de l’Allemagne à partir du sud. Les participants et les historiens et historiennes qui accordent un certain mérite à la campagne d’Italie comme moyen de diversion se demandent si la campagne des Alliés aurait pu être menée de façon plus efficace, ce qui aurait évité une dure bataille d’usure.
Quel que soit le point de vue le plus convaincant, presque tous les anciens combattants de la campagne d’Italie s’entendent pour dire que les troupes alliées durent affronter d’horribles difficultés, disposant de ressources limitées pour mener leurs opérations dans des conditions météorologiques extrêmes et sur un terrain montagneux qui leur rappelaient le front ouest lors de la Première Guerre mondiale. Dans ce contexte de débat international, les troupes canadiennes remportèrent des victoires controversées en Sicile en juillet et en août 1943; à la rivière Moro et à Ortona, sur la terre ferme, en décembre 1943; sur la ligne Hitler et dans la vallée du Liri en mai et en juin 1944; et, enfin, le long de la ligne gothique du mois d’août 1944 jusqu’à la fin de l’année. Ces attaques furent lancées contre certaines des meilleures troupes de l’Armée allemande, au prix de près de 6 000 vies humaines et plus de 20 000 hommes blessés parmi les soldats canadiens.
Les commandants allemands estimaient avoir remporté une victoire défensive en Italie, y bloquant à maintes reprises les progrès des Alliés en 1943 et en 1944. Pour leur part, de nombreux commandants alliés croyaient que les Allemands n’avaient atteint leurs objectifs défensifs qu’à un prix plus élevé en hommes et en ressources qu’ils ne pouvaient se permettre. Les historiens et les historiennes ne s’entendent pas sur celui des deux camps qui subit les plus grandes pertes dans la campagne d’usure menée en Italie. Les ravages causés dans la majeure partie du pays et le grand nombre de civils innocents tués, blessés ou laissés sans abri furent une autre conséquence de la guerre d’usure en Italie. Des villes italiennes historiques telles qu’Ortona, Cassino, Monte Sole et Rimini furent réduites en ruines.
Les soldats canadiens qui s’étaient engagés dans la campagne d’Italie n’y demeurèrent pas jusqu’à la fin. Ils se retirèrent secrètement du pays en mars 1945 et se joignirent au reste de la Première Armée canadienne pour prendre part à la libération des Pays-Bas en avril et en mai 1945.
Quel que soit le point de vue le plus convaincant, presque tous les anciens combattants de la campagne d’Italie s’entendent pour dire que les troupes alliées durent affronter d’horribles difficultés, disposant de ressources limitées pour mener leurs opérations dans des conditions météorologiques extrêmes et sur un terrain montagneux qui leur rappelaient le front ouest lors de la Première Guerre mondiale. Dans ce contexte de débat international, les troupes canadiennes remportèrent des victoires controversées en Sicile en juillet et en août 1943; à la rivière Moro et à Ortona, sur la terre ferme, en décembre 1943; sur la ligne Hitler et dans la vallée du Liri en mai et en juin 1944; et, enfin, le long de la ligne gothique du mois d’août 1944 jusqu’à la fin de l’année. Ces attaques furent lancées contre certaines des meilleures troupes de l’Armée allemande, au prix de près de 6 000 vies humaines et plus de 20 000 hommes blessés parmi les soldats canadiens.
Les commandants allemands estimaient avoir remporté une victoire défensive en Italie, y bloquant à maintes reprises les progrès des Alliés en 1943 et en 1944. Pour leur part, de nombreux commandants alliés croyaient que les Allemands n’avaient atteint leurs objectifs défensifs qu’à un prix plus élevé en hommes et en ressources qu’ils ne pouvaient se permettre. Les historiens et les historiennes ne s’entendent pas sur celui des deux camps qui subit les plus grandes pertes dans la campagne d’usure menée en Italie. Les ravages causés dans la majeure partie du pays et le grand nombre de civils innocents tués, blessés ou laissés sans abri furent une autre conséquence de la guerre d’usure en Italie. Des villes italiennes historiques telles qu’Ortona, Cassino, Monte Sole et Rimini furent réduites en ruines.
Les soldats canadiens qui s’étaient engagés dans la campagne d’Italie n’y demeurèrent pas jusqu’à la fin. Ils se retirèrent secrètement du pays en mars 1945 et se joignirent au reste de la Première Armée canadienne pour prendre part à la libération des Pays-Bas en avril et en mai 1945.
Questions et débats cruciaux
Les trois activités proposées aux élèves dans ce module visent à répondre aux questions et aux débats cruciaux portant sur le sujet à l’étude, et sont inspirées des repères de la pensée historique relatifs à chacun des concepts de la pensée historique abordés dans le module. Les activités sont destinées à être réalisées dans l’ordre. Veuillez cliquer ci-dessous pour voir un aperçu des activités, des questions d’orientation et des questions supplémentaires que l’enseignant ou l’enseignante peut présenter.
Les élèves exploreront diverses perspectives historiques sur la campagne d’Italie présentées dans diverses sources médiatiques populaires.
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Les élèves examineront les décisions prises par les Alliés entourant la campagne d’Italie.
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Les élèves étudieront l’expérience d’un soldat allié en rédigeant sa biographie.
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Le contenu de ce module est toujours en développement. De nouveaux liens seront ajoutés à mesure que nous explorerons des sources additionnelles. Toute recommandation quant au contenu du site est bienvenue!
Activité/Évaluation culminante
Pour démontrer leur compréhension de la diversité des perspectives historiques sur la campagne d’Italie, les élèves devront répondre à la question suivante : Est-il justifié de faire des comparaisons entre la bataille de la Somme et Passchendaele?
Les élèves doivent utiliser les documents de source primaire contenus dans la section Renseignement pour les élèves du site Web et se fonder sur eux pour formuler leur réponse. Les élèves seront libres de choisir le format de présentation de leur réponse : composition d’une chanson ou rédaction d’un essai, d’un monologue dramatique, d’une saynète ou d’un article d’opinion dans un journal.
Les élèves qui font preuve d’un raisonnement avancé seront en mesure de reconnaître qu’il existe diverses perspectives historiques et contemporaines de la campagne d’Italie. Les élèves devraient aussi être en mesure d’expliquer dans ce module qu’il est essentiel de reconnaître cette diversité de perspectives pour comprendre le passé.
Nous encourageons le recours aux ressources du Projet de la pensée historique en plus des recommandations du programme d’études provincial pour évaluer la pensée des élèves dans ce module.
Les élèves doivent utiliser les documents de source primaire contenus dans la section Renseignement pour les élèves du site Web et se fonder sur eux pour formuler leur réponse. Les élèves seront libres de choisir le format de présentation de leur réponse : composition d’une chanson ou rédaction d’un essai, d’un monologue dramatique, d’une saynète ou d’un article d’opinion dans un journal.
Les élèves qui font preuve d’un raisonnement avancé seront en mesure de reconnaître qu’il existe diverses perspectives historiques et contemporaines de la campagne d’Italie. Les élèves devraient aussi être en mesure d’expliquer dans ce module qu’il est essentiel de reconnaître cette diversité de perspectives pour comprendre le passé.
Nous encourageons le recours aux ressources du Projet de la pensée historique en plus des recommandations du programme d’études provincial pour évaluer la pensée des élèves dans ce module.