The Teachers' Network for The Study of War and The Canadian Experience
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Le raid sur Dieppe

Le raid sur Dieppe,
août 1942

Objectif du module : Guidés par des questions de recherche et des questions axées sur l’enquête, les élèves exploreront comment les historiens et les historiennes en sont venus aux conclusions qu’ils ont formulées au sujet du raid sur Dieppe, en utilisant des preuves tirées de sources primaires et de comptes rendus.

Public cible : De la 10e à la 12e année

Connaissances préalables requises : Des connaissances générales sur les Première et Seconde Guerres mondiales

CPH primaire visé : Les sources

CPH secondaires visés : L’historiographie; la perspective historique


​Interessé à combiner le projet Nous nous souviendrons d'eux à certaines des activités de ce module? Voici les liens à deux dossiers de service de soldats dont les récits sont reliés au sujet de ce module:
 
Corporal Frank Howard Weaver
 
Private William Allen Ellis

La situation

Le 19 août 1942, à la pointe du jour, une force d’attaque alliée comprenant près de 5 000 soldats canadiens, environ 1 000 commandos britanniques et 50 Rangers de l’armée américaine, appuyée par des forces navales et aériennes considérables, débarqua sur les plages contrôlées par les Allemands dans la ville côtière de Dieppe et les environs, dans le nord de la France. L’attaque, connue sous le nom d’opération « Jubilee », visait à effectuer non pas un retour permanent sur le continent européen, mais un raid d’une journée, dont l’intention la plus importante est matière à débat. Quelle qu’ait été l’intention, le plan reposait sur un effet de surprise créé par le débarquement mené sous le couvert de l’obscurité. Le sort voulut que la force d’attaque n’ait pu profiter ni de l’un, ni de l’autre, s’élançant à la clarté grandissante du jour sur des plages défendues par un ennemi allemand en état d’alerte. Les historiens et les historiennes ne s’entendent pas sur certains des effets de cette journée dramatique, mais il est clair que 3 367 Canadiens furent tués, blessés ou capturés; le raid se solda par les plus lourdes pertes subies en une journée par le Canada au cours de la Seconde Guerre mondiale. Certains estiment que le raid mené contre Dieppe le 19 août 1942 constitue le plus grand désastre de l’histoire militaire canadienne. Par la suite, des participants au raid puis des historiens et les historiennes ont cherché surtout à identifier les dirigeants qui étaient responsables des pertes plutôt qu’à déterminer si l’opération atteignit ses objectifs. 

Le contexte
Au cours de l’été de 1942, les forces soviétiques combattirent désespérément pour mettre fin à l’offensive allemande dirigée contre les champs pétroliers du sud de la Russie, d’une importance vitale. Les États-Unis en étaient encore à mobiliser leurs troupes, dépassés par l’ampleur de l’offensive japonaise déployée de l’autre côté du Pacifique et dans le Sud-Est asiatique, qui avait commencé à Pearl Harbor en décembre 1941. Les armées britanniques et des dominions n’avaient pas encore été entièrement reconstruites après avoir été contraintes d’abandonner la France en 1940 et étaient engagées dans une bataille acharnée contre les forces allemandes et italiennes en Égypte et contre une offensive sous-marine grandissante dans l’océan Atlantique. Cet été-là, la Seconde Guerre mondiale entra dans sa phase la plus sombre. Les officiers supérieurs britanniques et américains choisirent finalement de monter un vaste raid d’une journée sur la côte française. Le raid poursuivait des objectifs variés, notamment amener les Allemands à se détourner de l’Union soviétique assiégée, faire l’essai de nouveau matériel d’assaut amphibie et de nouvelles méthodes pour sonder les défenses allemandes sur la côte atlantique de l’Europe et, plus secrètement, recueillir du matériel et des données techniques sur la technologie radar des Allemands et leurs machines de codage sans fil Enigma. Le plan comprenait également quelques tâches locales et immédiates de détruire des installations militaires allemandes autour de Dieppe. Les généraux canadiens offrirent d’envoyer leurs troupes pour la mission, désespérés d’avoir attendu trois ans avant de passer à l’action.
 
Les convois d’assaut naviguant dans l’obscurité vers la France tombèrent sur une patrouille navale allemande, ce qui retarda leur arrivée de quelques précieuses minutes et alerta l’ennemi de leur présence. Déjà sur un pied d’alerte parce qu’elles craignaient que leur offensive contre la Russie ne force les Alliés à tenter une invasion à travers la Manche, les forces de défense allemandes étaient donc prêtes et attendaient les Alliés lorsque les péniches de débarquement transportant des Canadiens touchèrent terre à Dieppe et à Puys, situé à proximité. Les historiennes et historiens canadiens et les preuves disponibles divergent nettement sur la suite des événements. Selon certains comptes rendus, les indispensables chars d’assaut Churchill du Calgary Regiment furent incapables de franchir la plage de galets, de sorte que les fantassins canadiens devinrent des cibles sans défense faute d’être soutenus par un tir nourri. D’autres comptes rendus ont fait valoir que l’absence d’un effet de surprise coûta des vies, mais que les conducteurs de chars d’assaut et les ingénieurs canadiens savaient que c’était une plage de galets et que la moitié des chars d’assaut réussirent à franchir la digue sur la plage pour s’emparer de positions terrestres allemandes. Les témoignages de Canadiens capturés plus tard révèlent que les chars d’assaut et l’infanterie combattirent efficacement, quoique au prix de trop lourdes pertes, contre les défenseurs allemands affectés aux maisons fortifiées et aux positions de mitrailleuses, jusqu’à ce que s’amorce l’évacuation.
 
Les répercussions du raid sur Dieppe donnèrent lieu à une série de rapports qui confirmèrent d’importantes leçons à retenir en vue de futurs assauts amphibies alliés contre le territoire contrôlé par l’Axe, notamment sur la nécessité de fournir un tir de soutien nourri, l’envoi de blindés en plus grand nombre lors de la première vague d’assaut et le danger de lancer des attaques contre des ports fortifiés. Certains estiment que de nombreuses composantes de l’opération « Jubilee » se déroulèrent de façon efficace et méritaient d’être répétées, y compris le débarquement réussi de commandos malgré l’artillerie côtière à longue portée, et une protection navale et aérienne efficace des convois d’assaut traversant la Manche. 

Le débat se poursuit sur la question de savoir si les leçons tirées de Dieppe ont valu la peine compte tenu des pertes élevées.
 
Il reste encore aux historiens et aux historiennes à mener une analyse complète pour déterminer si le raid sur Dieppe a eu une influence sur le sort des Soviétiques en août 1942 même si, incidemment, il est survenu quelques jours avant que l’offensive allemande en Russie ne commence à s’essouffler à Stalingrad.

Questions et débats cruciaux
Les trois activités proposées aux élèves dans ce module visent à répondre aux questions et aux débats cruciaux portant sur le sujet à l’étude, et sont inspirées des repères de la pensée historique relatifs à chacun des concepts de la pensée historique abordés dans le module. Les activités sont destinées à être réalisées dans l’ordre. Veuillez cliquer ci-dessous pour voir un aperçu des activités, des questions d’orientation et des sujets ou des questions supplémentaires que l’enseignant ou l’enseignante peut présenter. 
Activité no 1 
Les élèves formuleront des observations sur les sources qu’ils et elles consultent et détermineront en quoi elles sont des éléments de preuve pertinents.
Activité no 2
Les élèves feront une enquête sur les auteurs des sources qu’ils et elles ont consultées dans la première activité, en vue de dresser leur profil.
Activité no 3
Les élèves créeront une capsule temporelle d’après leur enquête sur le contexte des sources qu’ils et elles ont consultées dans l’activité no 1 et l’activité no 2.

​Le contenu de ce module est toujours en développement. De nouveaux liens seront ajoutés à mesure que nous explorerons des sources additionnelles. Toute recommandation quant au contenu du site est bienvenue!

Activité/Évaluation culminante

Pour démontrer qu’ils et elles comprennent comment les récits historiques sont créés, les élèves s’exerceront à corroborer leurs sources en vue de répondre aux questions suivantes :
 
  • Comment le raid sur Dieppe a-t-il pu fournir une aide à l’Union soviétique sur le front est?
  • Les leçons pratiques apprises à Dieppe ont-elles permis la victoire en Normandie?
  • Combien de vies perdues valent les leçons apprises à Dieppe et l’aide fournie aux Soviétiques?
À la lumière de leurs lectures, les élèves doivent répondre à ces questions en considérant comment leurs sources se confirment ou se contredisent les unes les autres.
 
Les élèves qui font preuve d’un raisonnement avancé s’appuieront sur leur compréhension du contexte de leurs sources plutôt que sur leur opinion personnelle. De plus, les élèves devraient être en mesure d’expliquer dans ce module que les récits d’un historien ou d’une historienne ne sont pas objectifs, mais qu’ils sont basés sur les origines de l’historien ou de l’historienne et sur le contexte de l’époque.
 
Nous encourageons le recours aux ressources du Projet de la pensée historique en plus des recommandations du programme d’études provincial pour évaluer la pensée des élèves dans ce module.

Sources

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